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I-DEAL DEVELOPMENT, L'INTERVIEW : Analyse du marché avec Eric DEJOIE (mbo & co)

April 08, 2021 I-DEAL DEVELOPPEMENT
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I-DEAL DEVELOPMENT, L'INTERVIEW : Analyse du marché avec Eric DEJOIE (mbo & co)
Show Notes Transcript

Frederic Bonan (CEO I-DEAL DEVELOPMENT) et Eric Dejoie (managing partner at mbo & co) analysent dans ce nouvel épisode la manière dont se porte le marché des fusions acquisitions dans cette période de crise. 
Quelles sont les entreprises que les acteurs du secteur scrutent avec attention  ? Quels sont les points essentiels qu'ils évaluent ? Quelle est la définition d'une "Bonne entreprise" dans cette période ?
Réponse dans ce nouvel épisode.

Journaliste

Nous sommes ensemble pour une quinzaine de minutes pour une table ronde autour du sujet des fusions acquisitions. On va voir ensemble comment se porte le marché dans cette période de crise. Quelles sont les entreprises que les acteurs du secteur scrutent avec attention et quels sont les points essentiels qu'ils évaluent. Pour débattre, nous avons autour de la table FREDERIC BONAN. Frédéric

 

Frederic BONAN

Bonjour, Florent

 

Journaliste

Vous êtes fondateur D'I-Deal Development. Vous aidez vos clients dans leur dynamique de croissance, vous les aider à boucler des deals sur des fusions acquisitions. Vous vous positionnez entre votre client, les investisseurs et l'entreprise cible. Vous vous définissez plus communément comme l'architecte d'un deal.

A vos côtés. Eric Dejoie Bonjour.

 

Eric Dejoie

bonjour Florent.

 

Journaliste

Vous êtes associé fondateur de MB &Co. Vous êtes un fonds d'investissement spécialisé dans les opérations primaires des PME et ETI entrepreneuriales de croissance. Votre mission les aider à formaliser et piloter leur plan stratégique en leur donnant les moyens de réaliser leurs ambitions de croissance.

Vous travaillez parfois ensemble sur des deals. Vous avez en commun de vouloir dénicher des sociétés qui ne sont pas forcément outillées pour assurer leur croissance. Vous êtes tous les deux attachés au respect des entrepreneurs. Vous essayez de détecter les talents pour leur permettre d'exprimer leur potentiel. 

 

Frederic BONAN

Alors ceux qui nous écoutent l'auront compris, on a autour de cette table, deux spécialistes des fusions acquisitions. Messieurs, j'ai envie de commencer par une question simple comment se porte ce marché ? Un peu plus d'un an après la mise sous cloche de l'économie avec le premier confinement.

 

Frederic BONAN

Au début et la mise sous cloche a été très difficile, pour être très clair, ça a été un quasi-arrêt de nos activités. On a pu finaliser quelques de l'opération, mais c'était très compliqué.

 

Journaliste

Ça a duré combien de temps?

 

Frederic BONAN

Jusqu'à peu près au mois de mai juin, je dirais, en ce qui nous concerne en tout cas. Et puis nous avons changé de braquet en ce qui nous concerne et nous avons décidé d'essayer de voir ce qu'on pouvait faire en augmentant le présentiel. Ça a changé considérablement notre approche et, d'une année qui était partie pour être une véritable catastrophe, en ce qui concerne les activités que nous faisons, ça s'est traduit au contraire par un énorme succès, parce que les entreprises ont besoin d'opérations de capital dans ces périodes-là. Donc, c'est une nécessité pour leur développement, pour leur croissance, etc. Mais pour ce faire, il faut être présent pour comprendre, analyser, pour voir, pour savoir ce qu'il faut faire au bon moment la bonne rythmique, la bonne dose, etc,. Et notre volume d'affaires s'est énormément augmenté par notre activité présentielle.

 

Journaliste

Donc, c'était une bonne année par rapport aux autres années. Comment vous la définiriez ?

 

Frederic BONAN

Notre opération a été plus nombreuses, beaucoup plus nombreuses. On a été bien classé d'ailleurs dans les classements du secteur pour les ETI, PME et TPE que nous accompagnons. Mais la taille des opérations a été plus petite, mais beaucoup plus nombreuses. Voilà pour ce qui nous concerne beaucoup, beaucoup plus nombreux.

 

Journaliste

Vous évoquiez l'importance du présentiel auprès des clients que vous accompagnez, qu'est ce qui a changé ? Pourquoi le présentiel a été fondamental ?

 

Frederic BONAN

D'abord, c'est devenu une denrée rare. Et du coup, la capacité expression d'un individu sur sa capacité à exprimer ce qu'il pense, sa capacité à échanger avec les tiers, la capacité à produire des idées nouvelles, à interagir, déjà, en temps normal, ça marche bien, mais là, c'est un marché encore plus. Donc, cette approche présentielle donne une sensibilité qu'on ne peut pas avoir sur une visio-conférence.

 

Journaliste

Eric, vous, de votre côté, comment vous jugez le marché aujourd'hui?

 

Eric Dejoie

Frédéric l'a souligné, il y a eu plusieurs temps dans cette crise. J'allais dire le temps de la sidération, dans une certaine manière au tout début, et la nécessité de s'organiser pour faire face à cette crise qui a surpris un peu tout le monde par sa soudaineté, son, son ampleur. Nous nous sommes actionnaires d'une quinzaine d'entreprises, donc dans ce premier temps, il a s'agit de réagir face à cette crise, de mettre en place les outils, les systèmes de gouvernance adaptés pour accompagner les dirigeants dans cette période très particulière. Il fallait prendre des décisions importantes tous les jours et avec des niveaux de priorité différents. Au départ, le sujet, c'était de remettre les entreprises afin de sécuriser les salariés, de remettre les entreprises au travail, de sécuriser les financements, d'intégrer l'ensemble des parties prenantes dans un environnement où tous les paramètres bougeaient. Et peu à peu finalement, c'est là aussi ce que dit Frédéric, c'est que finalement, les choses se sont normalisées. D'abord parce que la France, et on peut s'en féliciter, à quand même, sur le plan économique, extrêmement bien réagi, très vite, très fort, pour soutenir l'économie.  C'est quand même une chance pour les entrepreneurs, d'être entrepreneur en France et de voir effectivement l'ampleur et la gérer. La manière aussi, la rapidité et l'efficacité des mesures qui ont été mises en place, je crois qu'il faut le souligner

 

Journaliste

Comment vous jugez le marché par rapport aux années précédentes  ? Vous êtes dans quelle posture?

 

Eric Dejoie

Nous, on est dans une phase active tant cette crise a mis en évidence des tendances ou accéléré des tendances qui précédaient, mais a obligé aussi à se poser des questions, à réfléchir sur la manière dont l'économie était en train de se reconfigurer, dont les secteurs étaient en train de se reconfigurer et dont les business model et les entreprises sont en train de se reconfigurer.

 

Journaliste

Malgré la crise, c'est un bon moment pour aller à l’offensive, pour aller chercher des entreprises ?

 

Eric Dejoie

Bien sûr, c'est un moment extrêmement intéressant où il y a des choix à faire, mais c'est un moment extrêmement actif et où, effectivement, il y a une redistribution de la valeur qui est extrêmement rapide. Et comme on le disait, à on assiste à une accélération de la recomposition/reconfiguration à la fois des modes de consommation, reconfiguration des réallocations de la croissance, réallocation des talents et donc aussi réallocation du capital.

 

Eric Dejoie

Et comme nous, notre métier, au fond, c'est d'allouer de manière optimale les capitaux sur les meilleurs projets et les meilleurs talents. Nous sommes dans une période où, effectivement, on se doit d'être extrêmement actif et faire des choix. C'est notre métier. C'est aussi construire des points de vue, des capacités à accompagner les entrepreneurs et les entreprises pour réaliser leur potentiel. Réfléchir à ce qu'est une bonne entreprise aujourd'hui.

 

Journaliste

Justement, dites-nous quand vous définiriez une bonne entreprise ?

 

Eric Dejoie

Une bonne entreprise c'est une entreprise qui arrive à aligner à la fois la qualité de son jacent, de son marché. Positionnée sur des tendances long terme favorables, la qualité de son modèle économique, la capacité de son organisation à réaliser son ambition une gouvernance professionnelle qui crée un esprit de challenge et d'accompagnement pour réaliser cette ambition. Je dirais plus globalement aujourd'hui une bonne entreprise, c'est précisément une entreprise qui est capable d'intégrer tout cela dans un écosystème complexe.

 

Journaliste

Et j'imagine, de s'adapter aux évènements qui apparaissent....

 

Eric Dejoie

Plus que de s'adapter, je dirais, d'anticiper. Parce que finalement, l'adaptation, c'est toujours quelque chose qui vient après, avec du retard. C'est avec le regard porté sur le rétroviseur et non pas vers l'avenir. Et finalement, une bonne entreprise est une entreprise qui invente tous les jours son avenir dans l'incertitude que l'on connaît. Mais qui est capable d'intégrer ces notions d'innovation, ces notions d'impacts, de la combiner avec la performance opérationnelle, avec la performance économique, avec la performance financière et aujourd'hui, c'est absolument clé, et donc il y a une nécessité de se réinterroger en permanence et d'intégrer, mais de manière cohérente et inclusive, l'ensemble de ces paramètres, l'ensemble de cet écosystème dans la mise en œuvre de son, de son modèle économique.

 

Journaliste

Vous avez lâché le mot "inclusif" en lançant un mot qu'on entend pas mal ces temps-ci. Qu'est-ce que vous mettez derrière?

 

Eric Dejoie

Inclusif. Ça veut dire qu’une entreprise doit aujourd'hui intégrer un nombre de paramètres considérable qui est beaucoup plus large que celui qu'on pouvait intégrer auparavant. Ce qu'on appelle traditionnellement les parties prenantes. Mais quand on parle de notion d'impact, ça va même plus loin, c'est à dire que une entreprise performante doit aussi intrinsèquement, dans son business model, viser avoir un impact positif sur la société. Alors, chacun peut avoir sa définition sur ce qu’est avoir un impact positif pour la société. Mais c'est aujourd'hui absolument clé. Et finalement, ça suppose une approche, un changement d'approche assez fondamental parce que on n'est pas dans une dimension compartimentée. Il ne s'agit pas de dire je vais avoir de l'impact sur tel ou tel domaine. Il s'agit d'intégrer de manière globale et cohérente l'ensemble de ces éléments dans le pilotage, dans la stratégie et dans l'organisation de son entreprise.

 

Journaliste

FREDERIC BONAN vous ? Comment vous définiriez une bonne entreprise, une entreprise qui peut vous intéresser ? En cette période de crise ?

 

Frederic BONAN

Hormis les critères classiques vont être l'offre, le secteur et le management. Je vais essayer de regarder la capacité que les gens à se poser des questions déjà, et je vais un cran plus loin, maintenant, je considère que l'incertitude dans laquelle on vit, ça n'est pas un phénomène aléatoire. Je m'explique. C'est à dire que c'est une donnée. Maintenant, il faut intégrer l'incertitude comme une donnée de management. Les entreprises qui disent "Mais on ne pouvait pas prévoir... "Bien sûr, qu’on ne pouvait pas prévoir, hier on était confiné aujourd'hui, on ne le sera pas, etc. Etc. Donc, autant avant les flux, les changements se faisaient lentement. On avait un petit peu d'anticipation, il n’y en a plus aucune. Et d'un jour à l'autre, d'une heure à l'autre, la règle de fonctionnement de l'entreprise change. Donc, si le management n'a pas été capable de se remettre en cause et c'est ça le point, il n'a pas de capacité à se remettre en cause. Pour moi, on est dans une impasse avec ce management-là.

Journaliste

Et sur cette agilité. Est-ce que vous, dans les entreprises, que vous vous voyez ou que vous regardez de près ou de loin ? Est ce qu'ils ont été agiles les entrepreneurs ?

 

Frederic BONAN

À ma grande surprise, j'ai trouvé que ceux qui étaient dans le bain, pour beaucoup d'entre eux, pas tous pour beaucoup d'entre eux, ils ont été hyperactifs, franchement. En tout cas, moi, je leur tire mon chapeau. Il y a quand même une frange qui a été passive. C'est cette frange là et ce n'est pas forcément ce qu'on croit à priori. C'est assez difficile à détecter. Vous savez.

 

Eric Dejoie

Moi, je voudrais souligner deux choses. La première, c'est qu’effectivement, l'incertitude fait partie de la vie. Tous ceux qui ont pensé que, à un moment donné, elle avait diminué se sont juste trompés. Et donc, on doit évoluer dans un environnement d'incertitude propre d'entrepreneur, c'est justement d'être capable de décider dans l'incertitude. Le pire étant la non-décision. Et il faut effectivement toujours intégrer que la non-décision, c'est une manière de prendre une décision, une mauvaise décision, mais une manière de prendre des décisions. Donc, la décision est absolument clé. Et je voudrais souligner aussi que pour beaucoup d'organisation et de grandes organisations, c'est ce qui a donné d'ailleurs un avantage, à mon sens décisif aux PME et aux ETI, beaucoup de grandes organisations se sont se sont construites autour des process et du contrôle. Le Process et le contrôle sont relativement antinomiques avec l'agilité. Et ça a des conséquences aujourd'hui considérables sur la capacité des entreprises à se réinventer, à faire descendre la décision au bon niveau, à permettre de se, comme le dit Frédéric, de se remette en question, d'inventer leur avenir, puisque le risque, finalement, une fois que tout ça sera retombé. C'est de revenir aux schémas d'avant, aux choses qui fonctionnaient. Moi, je pense que c'est une erreur, c'est à dire que précisément, on regarde ce qui s'est passé, Il faut continuer à inventer son avenir, c'est à dire à se décaler en permanence à décoïncider tous les jours, pour continuer à inventer l'avenir et y compris quand ça marche bien. Les choses peuvent continuer, le business model peut continuer à bien fonctionner si on continue à être dans cette dynamique, de se remettre en question et de se décaler avec une vision prospective et non pas mimétique de ce qui a fonctionné avant ou de ce qui marche pour les autres.

Et donc, ça passe par une introspection aussi très fort de l'entreprise de l'entrepreneur sur ce qu'elle est, sur ses forces, sur sa segmentation, sur son écosystème, sur son environnement pour inventer tous les jours son avenir. Et ça, c'est un état d'esprit et c'est beaucoup de choses, mais ça a des conséquences très importantes sur la manière dont on conçoit l'entreprise dont on conçoit le management de l'entreprise dont on conçoit le pilotage d'entreprise.

 

Journaliste

Vous avez dit quelque chose de très intéressant, selon moi, c'est il y a d'un côté les process, avec les entreprises qui se sont construites autour de ça et une mentalité tournée vers l'agilité parce que tous les entrepreneurs, depuis une dizaine d'années, on parle d'agilité, on parle l'agilité et les deux rentrent en collision. Les process d'un côté, la volonté d'être agile de l'autre. Vous, quand vous vous intéressez à une entreprise, concrètement, est ce que vous évaluez cette capacité à remettre en cause les process, à mettre en œuvre leur agilité ?

 

Eric Dejoie

Oui, absolument. On a une petite signature autour de la question de l'évaluation des organisations parce qu'on considère effectivement que c'est absolument, c'est absolument clé, c'est à dire à la fois l'organisation dans ses composantes, c'est à dire les talents qui composent l'organisation, le management, mais aussi la manière dont l'organisation fonctionne de manière systémique : "Est ce qu'il y a un esprit de challenge ? Est ce qu'il y a un esprit de performance, un esprit de remise en question ?" Sont absolument clé dans la capacité de l'organisation à progresser, à évoluer et à permettre à l'entreprise de réaliser son potentiel et son ambition.

Voilà donc. Les sciences humaines, j'allais dire, mettent à notre service aujourd'hui beaucoup d'outils. Ça fait quand même quelques dizaines d'années que beaucoup de gens très intelligents, des professeurs, travaillent sur ces sujets. On s'est approprié un peu ces outils. On les a configurés pour pouvoir les utiliser de manière opérationnelle, pragmatique. Mais oui, c'est une clé d'analyse et aussi un outil d'accompagnement pour les équipes qui est extrêmement puissant.

 

Journaliste

Et vous Frederic ? Est-ce que vous aussi vous avez votre technique pour tester l'agilité des entrepreneurs qui vous accompagnez ? Donnez-nous un peu vos conseils, trucs et astuces pour tester ça.

 

Frederic BONAN

Je dit en général au patron qui vient me voir " Imaginons demain, j'ai quelqu'un qui est assis à côté de moi et qui a des poches très profondes, sans limites de financement. Vous faites quoi de cet argent ?" Et on se rend compte que plus de la moitié des gens ne savent pas répondre à la question. Ils imaginent que le fait d'avoir de l'argent va donner des moyens. Comme le dit mon ami Eric, ce n’est pas des moyens, c'est de l'essence, mais à la base, il faut quand même un moteur et c'est ça le sujet. On se rend bien compte que, par exemple, pour acheter et construire une usine, entre le temps, par exemple du premier appel de fonds de l'usine et le temps de la livraison de l'usine, il s'est passé quand même quelques mois, quelques années. En plus, il y a des paramètres temps. Il y a un paramètre "Retour sur investissement" de cet investissement, etc. Etc. Et bien souvent, il n'est pas rare de voir des gens qui confondent "chiffre d'affaires" et "capitaux propres". Mais il y en a qui savent répondre à la question.

 

Eric Dejoie

Frédéric est un formidable témoin sur l'apport du capital investissement dans l'économie.

 

Journaliste

Dernière question avant de clore notre table ronde une question pour l'un et l'autre : quels types d'entreprises vous allez aller chercher dans les prochains mois ? Qu'est ce qui est porteur ? Qu'est ce qui va vous intéresser ?

 

Eric Dejoie

Pour synthétiser un peu ce qu'on s'est dit. C'est précisément des entreprises qui nous paraissent être bien configurée pour l'avenir puisqu'elles sont capables de combiner de la performance. Parce que finalement, l'entreprise, ça reste quand même le lieu de la performance. Il faut entendre, en fait, ce qu'on entend par performance, mais précisément de combiner la performance financière, économique et la capacité à prendre en compte l'ensemble des enjeux des parties prenantes. L'ensemble de son écosystème et la capacité à avoir un impact positif sur l'ensemble de ses parties prenantes, sur la société en général.

Et j'allais dire au fond, une bonne entreprise n'est pas une entreprise qui déclare qu'elle est bonne. C'est une entreprise dont les parties prenantes considèrent qu'elle est bonne. C'est à dire que finalement, c'est ce qu'on dit de soi-même n'est jamais opposable à l'autre. C'est les autres qui décide qu'on est une bonne entreprise, parce que les clients viennent à vous, parce que les salariés, les talents rejoignent l'entreprise, parce que les actionnaires ont envie de vous financer. D'une certaine manière, c'est un corps, une organisation qui incarne l'ensemble de ces valeurs, mais qui est reconnue par les autres. Comme toujours, « ce n’est pas toujours celui qui dit qui est"

 

Frederic BONAN

Alors moi, je m'interroge beaucoup sur ce déconfinement. Au-delà de ce que dit Eric, que j'approuve à 100%. Ce déconfinement qui à la fois, tarde à revenir et en même temps, devient de plus en plus attendu. Je m'explique. Cela ressemble à un élastique qu’on tend, qu’on tend, qu’on tend, c'est à dire plus, on s'en approche de ce déconfinement, qu'on associe à la vaccination d'une certaine mesure, plus on se rapproche des dates de l'été, mais en même temps, on se confine de plus en plus. Donc les gens, on les fait monter sous pression, donc il va se passer, selon moi, deux choses : une décompression. Ça me paraît clair, je pense qu'il va y avoir une surconsommation sur tout ce dont on a pu être privé les uns ou les autres, que ce soit les voyages, que ce soit les vacances, que tout type de consommation, les restaurants, etc, les lieux de communication, etc. Je pense que ça reste assez fort. Le deuxième point, c'est qu'il y a un ingrédient qu'on a un peu négligé, c'est les jeunes. Les jeunes, je pense, moi, particulièrement aux jeunes cadres, qui étaient avant cette période-là un peu des divas, c'est à dire que c'est des gens qui n'avaient pas de problèmes d'emploi. Et les jeunes qui sont arrivés sur le marché depuis mars, c'est exactement l'inverse. Personne n'en veut. C'est des gens qui se battent, qui se battent, mais comme jamais j'ai vu un jeune se battre et donc je pense que ces gens-là, conjugués avec ce que je disais précédemment, peuvent apporter pour les entreprises qui vont être volontaires pour les capter et les intégrer et les former, un formidable moteur du rebond.

 

Journaliste

Merci Frederic, on va s'arrêter sur cette note positive. Merci beaucoup Eric Dejoie, d’avoir participé à cette table ronde.

On se retrouve vite pour un autre rendez-vous avec I-DEAL DEVELOPMENT.